« L’air, l’eau, l’aliment : c’est la vie ! » s’exclame Samuel Marchand. Ce technicien volaille de chair Le Gouessant, qui assure le suivi technique des élevages morbihannais de poulets et dindes, est devenu le référent en ventilation des bâtiments avicoles. Ses audits et conseils ne manquent pas de souffle !
Fils d’éleveur, Samuel se passionne, depuis l’enfance, pour la complexe alchimie du bien-être des volailles. « L’air véhicule l’oxygène et le confort thermique. L’ambiance du bâtiment doit permettre une bonne oxygénation des volailles avec une température de confort adaptée au stade physiologique. À titre d’exemple, à leur arrivée dans le bâtiment le jour de leur naissance, les poussins doivent ressentir une température d’environ 32°C, avec un taux d’hygrométrie d’environ 60 % et un taux de CO2 inférieur à 3000 ppm. Si ces paramètres sont erronés pour différentes raisons, les performances seront pénalisées » explique le technicien.
Des clés pour mieux faire
« La température ressentie par une personne ou par un animal n’est pas forcément celle qui s’affiche sur le thermomètre. Il faut considérer en plus l’hygrométrie et la vitesse d’air. » C’est donc muni d’un hygromètre, d’un anéappromomètre et d’une caméra thermique que Samuel réalise ses audits de ventilation, en vérifiant notamment l’isolation du bâtiment pour débusquer les points éventuels de déperdition de chaleur (trappes non hermétiques par exemple).
Grâce aux mesures prises et à son expérience, Samuel réussit souvent à trouver les réglages qui vont permettre d’améliorer l’ambiance du bâtiment. Mais, prévient-il : « ce n’est pas à moi de modifier les données dans les boîtiers de régulation. Je donne juste des clés à l’exploitant, des pistes d’amélioration qui doivent rester simples et efficaces. » Samuel préconise « de respecter les fondamentaux d’élevage dès la conception d’un projet de rénovation ou de construction. Être à la pointe de la technologie ne garantit pas forcément les performances techniques si les conditions essentielles au bien-être animal ne sont pas réunies. Faire simple, c’est se concentrer sur l’essentiel » conclut-il.