Échanges et partage ont rythmé la 14e Convention des salariés, le 5 avril dernier, au Parc des Expositions de Brézillet (Saint-Brieuc). Au coeur des témoignages animés par David Bérard, journaliste : la sécurité, la qualité de vie au travail, l’évolution professionnelle et la dynamique de projets.
Après l’importante phase de structuration que nous avons vécue l’an dernier, nous construisons aujourd’hui de nouveaux leviers de progrès qui doivent donner à chacun du sens et du plaisir au travail, tout en visant l’excellence au service de nos adhérents et des consommateurs » a résumé en préambule Rémi Cristoforetti, directeur général. Ses propos ont été aussitôt illustrés par des témoignages de salariés et des saynètes humoristiques imaginées par le créatif binôme du Théâtre à la carte
Sécuriser le travail des équipes
La sécurité figure au premier rang des priorités avec « l’objectif, d’ici fin 2020, de réduire le nombre ’accidents du travail de 2 à 3 par mois à moins de 1 par mois » ont annoncé Géraldine Boulin, coordinatrice prévention sécurité et Vincent Le Moine, directeur des opérations. Ils ont alerté l’assistance sur les dangers de l’usage du téléphone portable au volant. « Lire un message lorsque vous roulez, multiplie le risque d’accident par 23 ! Ne rédigez pas de SMS et d’e-mail au volant. Arrêtez-vous pour passer vos coups de fil, sachant que la plupart des appels ne présentent pas de caractère d’extrême urgence. Et, si tel est le cas, utilisez le système intégré en tenant des conversations de courte durée, hors agglomération. »
Créer du lien entre salariés
Alexandra Delahaye, directrice des ressources humaines, Aurélie Poupon, technicienne porcs, Arnaud Sigrist, conducteur d’installation et Joël Bertin, vétérinaire ont à leur tour témoigné de l’intérêt de la démarche collaborative Qualité de Vie au Travail (QVT). « Les groupes transversaux permettent de créer du lien entre les salariés, les services et les métiers. C’est l’opportunité d’exprimer ce qui est bien pour nous et le mettre en application. Plus d’entraide et moins de pénibilité, c’est la part de positif que l’on ramène aussi à la maison le soir. »
Les salariés semblent s’être appropriés la démarche QVT, dont le déploiement va se poursuivre dans les prochains mois. Un concours d’idées est lancé pour lui trouver un nom « made by Le Gouessant ». Le nuage de mots, formé à l’écran par les SMS des participants à la convention, devrait inspirer l’équipe RH et la communication qui planchent sur le sujet.
Développer les compétences
La promotion interne a également été mise à l’honneur au travers de trois parcours de salariés illustrant l’avancement de trois projets stratégiques :
- Béatrice Le Guen passée de conseillère
en élevage à responsable du réseau Fermes 4 soleils - Sébastien Courtois promu de la formulation à la coordination de la nouvelle plateforme Recherche, Développement et Innovation
- Olivier Chaperon, récemment nommé Leader Excellence Opérationnelle
pour présenter leur outil de travail aux collègues.
En images la 14ème convention des salariés, le 5 avril dernier
Co-construire les projets
« Tous ensemble pour plus de collaboratif, d’innovation et de projets » tel est le leitmotiv partagé par la direction et la présidence pour continuer, comme l’a dit Thomas Couëpel « à aller de l’avant et faire vivre la dynamique de proximité entre adhérents et salariés. » De nombreuses co-constructions en cours au sein du Groupe témoignent de cette volonté. Le développement d’Aunéor, outil connecté au service de la performance des élevages, mobilise une soixantaine de personnes de tous horizons de métiers confondus. La nouvelle Plateforme services regroupe des services transverses aux métiers et productions de la Coopérative pour plus d’efficience au profit des adhérents. De même, la création de la marque Raizup Animal Care doit permettre d’attaquer en rangs serrés les marchés export dans l’univers des animaux de rente, mais aussi des animaux de compagnie. Enfin, le travail collaboratif ne se limite pas aux échanges internes. Le Gouessant conçoit l’innovation et l’avenir dans un esprit d’ouverture, en témoigne notamment sa collaboration avec See-D, startup dans le domaine des data-sciences et de l’intelligence artificielle.
Finances : une santé de fer
Le Gouessant affiche d’enviables performances économiques dans le paysage agroalimentaire du Grand Ouest. Sa solide santé financière ne se dément pas au fil des ans. Elle est de nature
à rassurer adhérents et salariés sur la capacité du Groupe à aborder sereinement l’avenir.
Tous les clignotants au vert
Tous les clignotants sont au vert côté financier pour le Groupe Le Gouessant, comme en a attesté l’exposé pédagogique de Rosemary Lichou, directeur administratif et financier.
Le chiffre d’affaires consolidé 2018 atteint 538 millions d’euros, soit une progression de 28 millions par rapport à 2017. Cette hausse est liée pour deux-tiers à l’augmentation des cours
des matières premières qui s’est répercutée sur le prix des aliments, mais également à la poursuite de la croissance en bio. L’Ebitda*, d’un montant de 17 millions d’euros, représente
3,2 % du chiffre d’affaires. Il est en léger recul, notamment en raison de la progression de 4 % de la masse salariale. L’entreprise a en effet investi dans le renforcement et la montée
en compétences de ses ressources humaines.
Les moyens de l’indépendance.
Le résultat net consolidé du Groupe devrait s’établir à 11,2 millions d’euros (sous réserve de validation par le commissaire aux comptes), un montant voisin à celui réalisé l’année précédente. Les capitaux propres dépassent la barre historique des 100 millions d’euros pour s’établir à 107 millions d’euros. L’endettement financier est à son plus bas niveau : moins de 1 %, ce qui fait figure d’exception dans l’univers concurrentiel où la plupart des entreprises dépassent allègrement le seuil de 50 % de taux d’endettement. Ces excellentes performances économiques permettent à la Coopérative de faire jouer à plein la solidarité au profit des adhérents : aides à l’investissement, accompagnement en période de crise (plus de 2 millions d’euros ont été récemment mobilisés pour soutenir les éleveurs de porcs), retour sur résultat… Les collaborateurs de l’UES Le Gouessant bénéficient également de la richesse créée via l’intéressement. Au-delà, le Groupe a les moyens de son indépendance pour financer ses investissements. Il a injecté 13 millions d’euros dans l’économie régionale en 2018 : silo de Châteaubourg, montée en puissance de l’atelier de transformation des légumes, modernisation des usines… La dynamique d’investissement se poursuit avec un programme de 22 millions d’euros de travaux programmé d’ici 2022.
* Ebitda : bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement.
Chiffres clés
- 538 M€ de chiffre d’affaires consolidé
- + de 11 M€ de résultat net
- 107 M€ de capitaux propres
- 1 % d’endettement financier