La Coopérative Le Gouessant se végétalise. Parmi les enjeux prioritaires, figure l’exploration de nouvelles filières et pourquoi pas le tournesol. Ses intérêts agronomiques sont multiples et la génétique propose désormais des variétés plus précoces, mieux adaptées à nos territoires.
Cultiver du tournesol en Bretagne, est-ce réaliste ? Nos équipes se sont penchées sur la question. Pour Jeanne Séronie-Doutriaux, responsable développement filières et agronomie, les perspectives sont intéressantes. « Le tournesol est une culture de printemps issue d’une famille botanique différente des céréales. Il est donc particulièrement intéressant dans un assolement puisqu’il va permettre de diversifier ses rotations (et ses revenus) en cassant le cycle des pathogènes, en limitant la pression des ravageurs et en apportant de nouveaux leviers à la gestion des adventices. » C’est aussi une culture de printemps qui nécessite moins d’azote qu’un maïs, un point positif compte tenu de la conjoncture actuelle. L’itinéraire technique est caractérisé par un faible nombre d’interventions puisque seulement un à deux passages de désherbage sont nécessaires.
Au-delà de l’intérêt agronomique, le tournesol offre des débouchés pluriels, aussi bien en food (sous la forme d’huile alimentaire) qu’en biocarburants. Mais pour Jeanne Séronie-Doutriaux, il convient de rester prudent : « la génétique a beaucoup progressé et propose désormais des variétés plus précoces, mieux adaptées à nos climats. Néanmoins, le tournesol reste une nouvelle culture en Bretagne, sur laquelle nous avons peu de recul. » En 2022, la Coopérative souhaite développer progressivement la culture sur les secteurs les plus propices en termes de chaleur et d’ensoleillement.