La soixantaine de participants aux groupes de travail constitués, s’implique et réfléchit à la qualité de vie dans leurs métiers. Ils se retrouvent régulièrement. Ils repèrent les situations à résoudre, imaginent des pistes d’amélioration, les testent pour, selon les résultats, les adopter ou les adapter. Aujourd’hui, six collègues témoignent de leurs expériences. La réflexion se précise, avance. Quatre groupes de travail thématiques et inter-métiers lancés ce mois-ci, en sont une belle preuve. L’état d’esprit dans lequel s’inscrit la démarche : convivialité, partage, bienveillance, implication et confiance, s’exprime au service du collectif.
« L’esprit du Gouessant, celui de la coopération et les valeurs portées par le projet d’entreprise se révèlent et se renforcent dans la démarche QVT… », Rémi Cristoforetti, le directeur général, l’affirme avec bonheur, confiance et conviction. « … L’attachement des collaboratrices et des collaborateurs à leur coopérative, va souvent bien au-delà de leurs missions et de leurs métiers.
Aujourd’hui leurs investissements, respectifs et confiants, dans la démarche participative de réflexion et d’actions autour de l’amélioration des conditions de vie au travail et de recherche d’une qualité partagée, en font une belle force pour tous. »
Savoir prendre soin
« Prendre soin de soi, prendre soin des autres, c’est savoir prendre soin de l’entreprise… », Rémi Cristoforetti, le reconnaît « … au départ, nous avions la volonté d’améliorer nos performances essentiellement au niveau de la sécurité. En effet, il était nécessaire de réimplanter une dynamique d’attention et de résultats positifs dans ce sens. Aujourd’hui nous allons bien au-delà et c’est tant mieux. C’est grâce à la proposition d’Alexandra Delahaye, grâce à la rencontre avec Nathalie Grillet, à la méthode et à la bienveillance qu’elle diffuse dans les groupes, enfin grâce à la participation et à l’engagement des salariés. Le projet QVT et le projet d’entreprise s’inspirent d’une même volonté : le ferme souhait de mettre l’humain au cœur de l’organisation, un humain épanoui, qui a du plaisir et de la fierté à « être du Gouessant ». À tous les niveaux de l’entreprise, la démarche relie et rassemble. On invente ensemble, on change les codes de collaboration. »
Écouter, rassembler et donner du sens
« Se connaître, connaître les autres, connaître leurs métiers, leurs besoins, leurs manières de travailler et savoir y répondre avec justesse, en bref… », Rémi Cristoforetti le dit à la force d’une image sportive, « …savoir faire la bonne passe, jouer collectif avec confiance, sérieux et bienveillance, est sans aucun doute la méthode humainement gagnante. La qualité de vie au travail est un élément moteur.
Sa recherche doit permettre de s’inscrire dans une dynamique de bien-être personnel au service du mieux-être collectif et de la performance économique et sociale du Gouessant. Je suis allé dans certains groupes. On essaie, on s’autorise le mode erreur, on trouve une autre idée. Quand j’entends la qualité de la réflexion collective et découvre la production d’idées, je suis positivement étonné et heureux du chemin que nous parcourons. Parallèlement nous travaillons à assurer un certain nombre de défis techniques et matériels pour donner les meilleurs moyens de réussites.»
« L’attachement des collaboratrices et des collaborateurs à leur coopérative, va souvent bien au-delà de leurs missions et de leurs métiers. Aujourd’hui leurs investissements, respectifs et confiants, dans la démarche participative de réflexion et d’actions autour de l’amélioration des conditions de vie au travail et de recherche d’une qualité partagée, en font une belle force pour tous. »
Affirmer notre identité singulière
« … La Coopérative est riche des personnalités et des idées des femmes et des hommes qui la composent. C’est l’intelligence collective, donc coopérative, qui peut porter haut nos valeurs et nos envies individuelles. À nous tous, ensemble, sans perdre notre identité, d’accomplir notre mission auprès de nos adhérents. À nous de nous inscrire dans une dynamique de territoire et d’intégration réfléchie et consciente dans l’environnement. À nous tous, ensemble, d’assurer d’abord le bien être des femmes et des hommes qui œuvrent au quotidien dans ce même sens. Le projet d’entreprise a été de positionner Le Gouessant différemment pour tenter ne pas trop s’exposer aux crises, la démarche QVT le renforce. Ensemble, avec une complicité et une fierté partagées, nous pouvons protéger, diffuser et transmettre cet esprit, nos savoir-faire, nos savoir-être et nos savoir-participer. Nous avons aujourd’hui l’envie et la maturité pour le faire, ne pas décevoir et le réussir. C’est une construction sur un temps long qui ouvre et offre de nouvelles attitudes, de nouvelles habitudes et de nouveaux regards.»
L’accompagnement et le regard extérieurs
Le nom de sa société va bien avec la démarche souhaitée par Le Gouessant : Capital Homme. Nathalie Grillet, la dirigeante, accompagne Le Groupe dans sa démarche QVT depuis près de neuf mois.
L’investissement QVT
« J’ai compris l’importance pour Le Gouessant de valoriser le capital humain au cœur des pratiques professionnelles. Un souhait : positionner la qualité de vie au travail comme un axe de développement fort. J’ai été sensible aux enjeux transverses et aussi à l’attention sincère portée à l’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des salariés.
Dès le démarrage, tous les acteurs – direction générale, direction des ressources humaines, managers et collaborateurs – se sont impliqués et engagés, c’est à la fois motivant et précieux. Tous les groupes, toutes les sociétés ne s’investissent pas de cette manière dans la qualité de vie au travail. »
L’engagement individuel au service du collectif
« Je suis positivement étonnée de la qualité des propositions formulées par les participants, étonnée de la capacité des salariés à créer les solutions qui vont améliorer leur quotidien, enthousiaste de mesurer concrètement ce que cela produira de valeur ajoutée humaine et d’efficience pour le Groupe Le Gouessant. Je suis très heureuse de conduire cette mission au sein d’une société dont les valeurs humaines sont incarnées par chacune et chacun. L’enjeu pour tous est de passer du travail labeur au travail valeur. »
La cheville ouvrière intérieure
« On ne démarre pas de rien », rappelle Alexandra Delahaye, directrice des Ressources Humaines arrivée en 2016. « D’autres initiatives existent à l’exemple du IDay en avril 2017. Un moment collectif fort, avec beaucoup de participations et des propositions d’actions qui ont été réalisées ».
Priorité à l’action concrète
« L’enjeu humain est la priorité. La RH est garante de l’avancement du projet QVT et de la réalisation des objectifs. Une démarche continue, en mouvement permanent. Aujourd’hui, dans les engagements et les implications je reconnais l’état d’esprit des salariés du Gouessant. Collectivement on peut faire bouger les choses. Comment améliorer globalement une situation en améliorant en même temps le rôle de chacun et son plaisir au travail ?
La feuille de route sera écrite en fonction de ce qui sera vu et décidé par les groupes de travail. En tant que RH, à terme, je serai satisfaite que ce soit les salariés, eux-mêmes, qui viennent proposer des idées. »
Équité, agilité et complémentarité
« En parallèle à la démarche QVT, plusieurs projets transversaux sont lancés au niveau RH. Ils enrichissent la réflexion, l’action et l’amélioration des conditions de vie au Gouessant. Le système d’information RH PEP’S, accessible par tous, la formalisation des procédures groupes telles que les frais professionnels, le travail sur le livret d’accueil ou encore le projet autour de la gestion du temps de travail et sur l’organisation en sont les exemples principaux. 2018 a été une année dense avec de belles réalisations, 2019 va nous permettre d’aller plus loin, ensemble et en bien-être. »
Témoignages…
« On croit toujours que ce que l’on fait est bien plus difficile que ce que font les autres… Nous sommes les interlocuteurs entre les adhérents et le Groupe. Avec nos propres sensibilités. Pour donner le meilleur de nous-mêmes, il faut se sentir encadré, entouré, écouté : cela fait partie de la qualité de vie au travail. Le bien-être, ce n’est pas que le matériel. On a la chance d’avoir des dirigeants qui ont à cœur l’égalité et l’équité. À nous de faire remonter les infos sans jugement, pour pouvoir bien les traiter et faire durer cette initiative dans le temps. »
« J’ai dit oui à une démarche participative. Une opportunité de partager son expérience, de donner sa vision des choses, son ressenti, ses questions et ses doutes. On est six dans le groupe, avec les mêmes fonctions dans des productions différentes, on ne se connaissait pas. On veut inventer ensemble et créer une synergie. Un groupe inter-métiers vient d’être lancé. Son objectif : améliorer l’efficience commerciale et la transversalité. L’organisation, le matériel, les outils, les échanges avec les autres services ou encore l’optimisation des réunions sont quelques-uns des points évoqués. »
« Aujourd’hui, on est bien guidé et on a la chance d’avoir une direction et une RH à l’écoute et ouvertes. Le groupe de travail est bien équilibré. Il pose les bonnes questions et montre le fonctionnement et les interactions entre tous les métiers. On a tous les mêmes problématiques et des boulots pas faciles. Souvent chacun campe sur ses positions. Dans les échanges avec les collègues, il y a, parfois, davantage de problèmes relationnels ou de communication que de questions d’organisation. Ce qui peut nuire à la qualité de l’ambiance de travail. On a du bon matériel, on travaille de manière sécurisée, on sait sur quoi on doit s’améliorer pour collaborer de manière plus harmonieuse. »
« J’étais volontaire. Chacun a une responsabilité dans l’amélioration des conditions de travail de tous. À huit dans le groupe, tous les sites sont représentés. On parle de nos conditions de travail et on va chercher ce qui est bon sur certains sites pour le reproduire. D’une usine à l’autre on a souvent les mêmes problématiques. On bosse en binômes sur des sujets précis : la tenue de travail, les protections individuelles ou encore les plannings de congés, par exemples. Cette année je les ai mis en place très en amont pour éviter toute tension : on teste, avec l’idée de généraliser la pratique. Il y a de belles idées partout à nous d’essayer, d’échanger, d’évaluer… »
« La démarche QVT donne de la force au projet d’entreprise. Cela fait sens à la volonté des dirigeants de co-construire et d’impliquer. Ce groupe de 8 rassemble les fonctions qui ont des contacts avec tous les services eux-mêmes, en contact avec les adhérents et les clients. Une vraie liberté de parole et d’imagination. La démarche est positive et créative. On travaille autour de deux sous-thèmes : “locaux/outils/matériel/nomadisme et flexibilité du travail” et “espaces de convivialité et qualité”. Il nous faut trouver un juste équilibre entre le réalisme, le réalisable et les utopies. »
« Un groupe gestion de fin de carrière et transmission des savoirs démarre sa réflexion fin février. La démarche QVT correspond à un réel besoin. Libérer la parole constitue un atout, car évoquer une question c’est déjà y répondre. Le changement ne remet pas en cause la compétence et le travail fait. Pour la création de ce groupe je me suis proposé, par pragmatisme et sincérité, afin de créer des fins de carrière réussies. Comme l’arrivée d’un jeune est organisée, le départ d’un collaborateur doit se faire l’esprit libre et serein. Il y a toute une génération qui est en train de partir, c’est avec elle et pour elle que nous allons œuvrer. »