Face à une demande croissante d’œufs « sol » et « plein air », la coopérative Le Gouessant lance un plan de développement. Elle se fixe pour ambition d’accompagner la transformation et la construction de bâtiments pour des productions en code 1 et 2.
En France, la consommation globale d’œufs par habitant s’est établie à 228 sur l’année 2023, soit neuf de plus qu’en 2022. « Les segments de marché qui en profitent le plus sont le sol et le plein air », précise Romain Guillet, responsable amont poulettes-pondeuses chez Le Gouessant. En 10 ans, la consommation d’œufs « sol » n’a cessé d’augmenter pour atteindre 21,5 % des parts de marché en coquilles et 27 % en ovoproduits. « Pour autant, le code 2 constitue à peine 10 % de notre parc », complète Romain Guillet.
5 nouveaux élevages par an
Pour répondre à la demande du marché, la Coopérative lance un plan de développement. « Il s’agit d’aller chercher 200 millions d’œufs supplémentaires à l’horizon 2030, annonce Romain Guillet, ça représente deux nouveaux élevages « sol » et trois « plein air ». Le dispositif prévoit également des aides aux éleveurs souhaitant s’engager sur un contrat avec la Coopérative. » Il comprend :
- Une aide directe jusqu’à 0,5 € par poule selon la durée du contrat ;
- Un prêt à taux zéro dont le montant varie selon la capacité d’accueil du bâtiment et de la durée d’engagement (jusqu’à 6 € par poule).
Si ce plan de soutien s’adresse principalement aux éleveurs souhaitant transformer un bâtiment standard en bâtiment « sol », il s’applique aussi dans le cadre d’une construction neuve (code 2 avec volière ou code 1) et d’une reprise de bâtiment existant.
Un accompagnement global
« Les projets commencent déjà à éclore auprès d’adhérents comme de nouveaux éleveurs », se réjouit Romain Guillet. Tous peuvent compter sur l’accompagnement des équipes techniques et de la Plateforme services. Ainsi, le service Bâtiment aide les porteurs de projet à identifier les constructeurs les mieux placés. « On arrive aujourd’hui à des fourchettes de prix entre 15 et 30 € par poule », complète Romain Guillet. Dans le cas d’une installation, l’accompagnement de Sylvie Chapin – coordinatrice dédiée – est un véritable atout. « Ces installations doivent permettre de compenser les départs en retraite, estimés à 28 au cours de la prochaine décennie. »