Nos activités émettent plus ou moins de gaz à effet de serre, facteurs du réchauffement climatique. Calculer son bilan carbone permet de faire un point sur ces émissions et d’envisager des pistes de réduction. C’est la démarche qu’engage le Groupe coopératif.
Le bilan carbone est une méthode de calcul pour estimer la quantité de gaz à effet de serre émis par une activité. Il est exprimé en CO2 équivalent, ou CO2e. « Nous avons choisi de devancer l’obligation réglementaire de 2026 et de réaliser, dès cette année, le bilan de nos émissions de gaz à effet de serre, explique Vincent Le Moine, directeur des opérations. Pour quantifier et orienter les progrès, il faut savoir d’où l’on part. Ce bilan sera le point de départ pour évaluer l’effort de décarbonation à réaliser. Il nous permettra de suivre les réductions d’émissions permises par nos changements de pratiques ». Dans la Stratégie Nationale Bas Carbone, l’agriculture française a pour but de réduire ses émissions de 19 % à l’horizon 2035 et de 46 % d’ici à 2050.
Un premier bilan en point de départ
Ce premier bilan sera réalisé à partir des données 2023. « Nous allons plus loin que la réglementation sur les activités prises en compte car nous avons choisi de le calculer sur tout le périmètre de la Coopérative, en incluant chacune de nos activités et celles de nos adhérents. Ceci afin d’avoir la vision la plus complète possible », détaille Vincent Le Moine.
Pour chaque activité, les émissions seront évaluées à partir de nos propres chiffres ou de moyennes françaises, lorsque ces chiffres n’existent pas ou pas encore. Pour les exploitations, le calcul sera fait à partir d’indicateurs basés sur les volumes de production. « Ce premier bilan, qui sera finalisé pour septembre 2024, nous donnera une idée précise de nos émissions, anticipe Camille Le Janne, cheffe de projet « bilan carbone ». Nous pourrons nous appuyer sur ces résultats pour prioriser nos actions sur les activités les plus émettrices et là où des leviers d’actions efficaces existent ». Car c’est bien là le but de ce bilan carbone : détecter les activités les plus émettrices de gaz à effet de serre et trouver des pistes pour réduire ces émissions. « Sur le dernier trimestre 2024, nous établirons notre plan d’actions pour chaque activité de la Coopérative », annonce Camille Le Janne. Le choix de ces actions se fera, entre autres démarches vertueuses déjà en cours, en s’appuyant sur le plan de sobriété énergétique. « Il a déjà porté des fruits, se félicite Vincent Le Moine. Entre les actions qu’il a impulsées et structurées, et les pistes issues du bilan carbone, nous allons continuer à progresser ». Grâce à des indicateurs de progrès et des réactualisations régulières du bilan carbone, il sera possible d’estimer les réductions d’émissions.