Pour mieux répondre aux évolutions de la consommation, Le Gouessant accompagne ses aviculteurs vers la polyvalence et l’élevage alterné de dindes et de poulets sexés.
À l’horizon 2030, La consommation de poulet devrait connaître une hausse de 5 %, alors que celle de dinde reculerait d’autant. « Le marché français s’oriente de plus en plus vers du poulet sexé, constate Raphaël Bonnault, directeur de l’activité Volaille chez Le Gouessant. Pour autant, il y a toujours des débouchés intéressants en dinde. Il nous semble donc judicieux d’encourager nos éleveurs à une certaine polyvalence entre ces deux productions pour augmenter leur agilité face aux marchés. En ce moment, la moitié de la consommation française de poulet est importée. Nous devons nous organiser pour reconquérir ensemble des parts de marché tout en conservant les savoir-faire en dinde ». Cette polyvalence peut aussi concerner d’autres productions, comme la pintade. « Certes, la pintade est un plus petit marché mais c’est un complément de gamme intéressant », précise Raphaël Bonnault.
Plus de lots, un gain de performances
Côté éleveurs, la polyvalence permet de gagner en sérénité. Comme le dit l’adage, mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Concrètement, cela se traduit par un accès aux deux plannings de production et ainsi, une réduction des durées de vide. Cette souplesse dans l’organisation des plannings bénéficie aux éleveurs comme à la coopérative.
L’alternance des productions de dindes et de poulets a aussi un intérêt sanitaire. « Même si la conduite technique est proche, poulets et dindes ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes sanitaires. Comme la rotation en cultures, le fait d’alterner les productions casse les microbismes, souligne Mickaël Alexandre, responsable commercial en Volaille de chair chez Le Gouessant. C’est bénéfique aux résultats techniques ».
Accompagnement technique et économique
Les bâtiments adaptés à l’élevage de poulets peuvent assez facilement accueillir des bandes de dindes. L’inverse demande plus d’investissement, notamment par la nécessité d’avoir un accès à la lumière naturelle. « Le Gouessant est la seule organisation de producteurs à avoir un parc de bâtiments poulet entièrement équipé de fenêtres, précise Mickaël Alexandre. C’est un point fort de notre cahier des charges qui nous différencie des produits d’importation ». La Coopérative prend à sa charge 30 % du coût d’installation de fenêtres. « Selon les bâtiments, le type de ventilation, on peut produire du poulet en hiver et partir sur de la dinde en été », poursuit-il.
Le Gouessant accompagne ses producteurs vers cette polyvalence. « En amont de projet d’installation ou de rénovation, nous organisons des visites dans des exploitations qui pratiquent déjà l’alternance de productions », partage Mickaël Alexandre. Comme les techniciens suivent les deux productions, les interlocuteurs restent les mêmes. Si des actualisations réglementaires sont nécessaires, un accompagnement par le service Environnement de la Coopérative est possible. De même, le service Bâtiment peut auditer les poulaillers et chiffrer les investissements à prévoir.
S’engager dans la polyvalence des productions est un dispositif sécurisé avec Le Gouessant. « La coopérative alloue des aides à l’investissement et de nouvelles échéances de contrat sont proposées », partage Raphaël Bonnault. Cohérence avec l’évolution des marchés, accompagnement technique et financier, Le Gouessant facilite l’accès à la polyvalence des productions, gage d’avenir pour ses éleveurs.