Le Gouessant renforce son offre de conseil auprès des éleveurs laitiers du Grand Ouest en lançant le Pacte pour la performance durable. Au-delà de la promesse d’une rentabilité accrue, l’ambition de la Coopérative vise à préserver la production laitière sur le territoire.
Le marché du lait mondial croît de 1,5 % tous les ans. Pourtant, en France, la filière laitière s’apprête à vivre un tournant majeur avec 50 % d’éleveurs à la retraite d’ici 2030. Pour illustration, en Ille-et-Vilaine, la production laitière a diminué de 4 % au premier semestre 2023. L’attractivité du métier d’éleveur est donc un enjeu fort. « Les jeunes générations veulent un revenu assuré et de meilleures conditions de travail », assure Muriel Johan, Responsable conseil et développement numérique chez Le Gouessant. La Coopérative, qui travaille au service de ses adhérents, souhaite contribuer à maintenir la production sur son territoire. « Pour préserver la filière lait, il faut accompagner les éleveurs sur la durabilité de leur exploitation. La partie économique en est le point d’accroche », ajoute-t-elle. Dans ce cadre, Le Gouessant lance une nouvelle offre d’accompagnement baptisée le Pacte pour la performance durable des élevages laitiers.
Vers une montée en compétence des techniciens
La coopérative Le Gouessant a restructuré son offre en séparant le conseil de la vente. « Quand on vend un produit, l’accompagnement est souvent associé mais pas structuré. Le Gouessant vend aujourd’hui une approche globale avec : le produit, le pilotage (via son propre outil d’aide à la décision baptisé Aunéor) et du conseil », explique Philippe Broc’h, directeur de l’activité Ruminant chez Le Gouessant. Composée de 30 techniciens et nutritionnistes, l’équipe terrain est donc montée en compétences grâce à un plan de formation. « Nos techniciens passent d’un métier de technico-commercial à un métier de gestionnaire de la performance en élevage », souligne Philippe Broc’h. Le leitmotiv de l’équipe Ruminant est clair : vendre une performance économique, et donc s’engager sur une amélioration de la rentabilité de l’élevage grâce à une offre structurée.
6 leviers techniques pour améliorer la MCA
Concrètement, le Pacte propose trois étapes pour améliorer la rentabilité de l’exploitation. Première étape : établir une photographie de la situation technico-économique de l’élevage. Les techniciens connectent les données de l’exploitation et calculent la marge sur coût alimentaire, grâce à l’approche Aunéor. Cet outil de pilotage personnalisé et connecté se base sur l’identification d’indicateurs de pilotage puis de marges d’amélioration technico-économiques. Les éleveurs peuvent également se positionner par rapport à la moyenne des éleveurs laitiers suivis par la Coopérative.
Les données obtenues permettent de déterminer les points forts et les axes d’amélioration de l’exploitation. Deuxième étape : accompagner l’éleveur dans sa conduite. La Coopérative a identifié six leviers techniques contribuant à améliorer la situation économique de l’exploitation que l’on représentera par la marge sur coût alimentaire : la production de fourrages lactogènes, l’optimisation des robots, la gestion du péripartum, les performances de primipares, la nutrition de précision et le confort des animaux. « Grâce à ces leviers, le travail des techniciens se structure autour de sujets à approfondir dans l’année, avec des offres associées et la possibilité de mesurer l’amélioration des indicateurs », détaille Muriel Johan. Enfin, troisième étape : des nutritionnistes peuvent réaliser jusqu’à 2 audits complémentaires par an, afin d’aller encore plus loin dans la conduite d’exploitation.
Des résultats tangibles
Le Pacte s’adresse à tous les éleveurs sensibles à la rentabilité et à l’optimisation de leur temps de travail. « Aujourd’hui, 300 éleveurs sont connectés sur Aunéor et partagent leurs données avec Le Gouessant. Nous leur proposons d’aller plus loin avec le Pacte. Notre objectif est d’engager 800 éleveurs dans cette démarche », complète la responsable. Une ambition facilitée par l’existence de résultats concrets et rassurants pour les éleveurs. « 1 UTH produit 350 000 L de lait en moyenne. Grâce au Pacte, ils peuvent espérer produire 500 000 à 550 000 L de lait par UTH », argumente Philippe Broc’h. Les enjeux d’attractivité et de santé économique des élevages restent prioritaires pour maintenir la filière sur le territoire Grand Ouest.