En cette campagne culturale 2021, le satellite confirme son intérêt pour la fertilisation ajustée de votre colza et de vos céréales à paille. À la clé : des économies et des gains de productivité grâce à la fiabilité de la télédétection et à la pertinence des conseils.
Alors que Le Gouessant déploie la solution numérique Aunéor dans ses productions animales, les productions végétales ne sont pas en reste en termes d’outils d’aide à la décision (OAD). Après avoir lancé en février 2018 Taméo pour la détection précoce des maladies, la Coopérative propose à ses adhérents un service de pilotage de la fertilisation azotée, basé sur la télédétection par satellite.
Des bénéfices écologiques et économiques
« Cette prestation répond aux enjeux sociétaux tels que la préservation de l’environnement et l’image de marque des agriculteurs. L’ajustement des doses aux besoins réels de la culture sert également les impératifs de rentabilité grâce à la maîtrise des intrants » commente Mickaël Mahé, technicien agroenvironnement. Et de souligner : « les essais réalisés par le prestataire montrent, qu’entre une fertilisation traditionnelle et une fertilisation OAD, le gain moyen de rendement sur blé peut être de 4,7 quintaux par hectare et d’un point de protéine. » Les techniciens productions végétales ont pu mesurer la véracité des conseils au printemps 2020. Cette prestation est développée en partenariat avec Géosys. Ce consortium, spécialiste de la télédétection par satellite, emploie 70 personnes à Toulouse, la cité des sciences et de l’espace. Géosys a réalisé l’an dernier des cartographies parcellaires sur plus de 150 000 hectares en France, dont 20 % en Bretagne.
Une technologie reconnue par l’administration
Dans le prolongement de cette prestation, Géosys peut prêter assistance aux adhérents équipés pour la modulation qui rencontrent des difficultés pour transférer les données du satellite vers la clé USB de la console de leur tracteur. Outre la détermination de la dose utile, la Coopérative propose, en option à la demande, l’épandage par modulation pour une bonne répartition dans la parcelle. Les enjeux sont de taille comme l’explique Mickaël : « au stade épi 1 cm, on peut espérer rattraper les zones plus creuses pour obtenir des parcelles plus homogènes en rendement à la récolte. Cela s’est avéré particulièrement intéressant cette année au vu des conditions pluvieuses hivernales. Au 3e apport, le passage du satellite permet de déterminer avec précision les zones où la fertilisation azotée va être réellement valorisée en quintaux et viser un meilleur taux de protéines. » Autant de raisons pour lesquelles l’OAD satellite, dont l’intérêt est reconnu par l’administration, est appelé à se généraliser chez tous les agriculteurs désireux de concilier économie et écologie à prix abordable.