« Petite, je me suis toujours dit qu’un jour j’élèverais des chèvres » confie Héloïse Mathé, éleveuse de chèvres. Le rêve est devenu réalité pour cette jeune femme de 29 ans et son mari Cyril à la faveur d’un hasard de la vie. Les voilà, à la tête d’un élevage de 70 chèvres laitières dans le Finistère !
Des bonheurs simples
« Nous avons appris que l’exploitation était à vendre par le bouche-à-oreille. L’opportunité était trop belle. Nous avons contacté le cédant. Après étude du projet et le BPREA en poche, nous avons fait nos valises pour regagner ce petit coin de paradis. » Le couple n’attend de cette reconversion professionnelle « que des bonheurs simples. Vivre heureux avec nos enfants, en exerçant le métier qu’on aime. »
Les premiers mois d’exploitation n’ont pas été de tout repos. « La production laitière plafonnait à 450 litres par chèvre car nous travaillions en matières premières brutes, maïs grain et luzerne, comme le faisait notre prédécesseur. Très rapidement, nous avons fait le choix de passer en aliments complets avec Le Gouessant pour que le cheptel ait une alimentation sûre et équilibrée. »
Le métier rentre
La ration sèche des 70 chèvres se compose de bouchons de luzerne, d’aliment complémentaire garanti sans OGM et enrichi en lin, de foin et d’herbe pâturée à la belle saison. Héloïse et Cyril ont fait rapidement progresser les performances du troupeau. « Nous sommes actuellement à 700 litres de lait par chèvre et par an. L’état de santé des animaux s’est amélioré. Nous avons moins de parasitisme et un meilleur état corporel. Le métier rentre. Mais, vu qu’on débute, on n’est pas à l’abri de faire des erreurs » commentent-ils avec prudence. Héloïse et Cyril ont la fibre animale. Ils observent leurs animaux et sont attentifs à leur bien-être. Ils se documentent sur l’élevage caprin et écoutent les conseils de leur technicien caprin Le Gouessant. Ces jeunes éleveurs apprennent vite. Ils adaptent leurs pratiques, rectifient des détails pour « avoir un système d’exploitation qui tourne rond. »
Aussi, ils peuvent raisonnablement espérer atteindre leur objectif de production : 800 litres par chèvre et par an, avec une bonne qualité fromagère. Car, au GAEC de La Namohic, tout le lait est transformé sur l’exploitation en crottins, bûchettes, fromages frais… « La vente se fait en circuit court auprès d’une vingtaine de grandes surfaces, une dizaine de restaurateurs locaux et un restaurant scolaire. C’est un autre aspect de notre métier qui est aussi très intéressant » concluent-ils, visiblement heureux de leur choix de vie.