L’exploitation des datas a pour objet d’offrir aux éleveurs des technologies et des outils d’aide à la décision. À la clé, plus de performance, de rentabilité, de souveraineté et de confort de travail.
« Plus personne ne travaille sans un smartphone, un ordinateur. C’est notre quotidien », introduit Juan Mesa, directeur du système d’information chez Le Gouessant. Qu’ils soient personnels ou professionnels, les usages sont de plus en plus numériques. Ils génèrent de la data qui constitue une source d’information et de valeur. « Aujourd’hui, la valeur de l’exploitation des données n’est plus à démontrer. La data est largement utilisée dans tous les secteurs d’activité », confirme Enzo Ferreni, chef de projet chez Le Gouessant. Sur un élevage, la data concerne les données techniques de performances, celles générées par les automates (d’alimentation, de ventilation…) et les logiciels de gestion, les données d’environnement (météo) et économiques (prix de marché, d’aliment…).
Une aide à la prise de décision
Ces données n’ont de valeur qu’une fois travaillées et corrélées avec d’autres paramètres. Exploitées, elles fournissent une information pertinente, utile au technicocommercial pour affiner ou valider son conseil. « La finalité est d’aider l’adhérent à mieux piloter son élevage, répondre à ses questions de manière plus pertinente et aller plus loin dans l’analyse », pointe Marie Sachello, chargée de développement numérique Porc. Les informations et outils développés à partir de l’exploitation de la data sont là pour faciliter la prise de décision. « C’est un service complémentaire pour aider l’éleveur à décider plus rapidement et à superviser l’atelier plus facilement ». Il en retire plus d’efficacité, d’aisance au quotidien et un gain de temps. Cette optimisation du travail permet d’atteindre de meilleures performances techniques et une amélioration de la rentabilité. Pour Juan Mesa, « le numérique apporte une opportunité de progrès pour piloter de façon plus rationnelle toutes les activités, en se basant sur des chiffres et des faits plutôt que sur un ressenti ou une connaissance personnelle ». L’éleveur y gagne aussi en autonomie.
Et l’IA dans tout ça ?
On en parle beaucoup mais il faut savoir que sans la data, l’intelligence artificielle (IA) n’est en rien utile. « Pas de data, pas d’IA », plaisante Juan Mesa. L’IA est capable d’apporter des solutions complémentaires, notamment la prédiction. Prévoir le comportement d’un élevage ou un incident potentiel permet d’anticiper les événements et d’agir en préventif. Les outils numériques avec ou sans IA viennent renforcer, enrichir l’expertise de l’éleveur ou du conseiller.