Voici quelques pistes pour vous permettre de garder vos abords de bâtiments d’élevage et vos cours de ferme entretenus.
Les techniques de destruction des adventices sont déjà utilisées pour l’entretien des parcelles agricoles mais qu’en est-il pour les abords de cours de ferme ? Ces derniers sont un lieu de passage fréquent et accueillent parfois le grand public. Ils méritent une attention toute particulière.
Une réflexion la plus en amont possible
Chaque zone doit être pensée différemment et le plus en amont possible de sa conception. Pour tout ce qui est massif, le paillage de bois naturel type BRF (Bois raméaux fragmentés) est recommandé. Issu du broyage de branches encore vertes il est à déposer sur la surface du sol. Il permet à la fois de réduire la pousse des adventices, d’apporter des nutriments essentiels au sol et de limiter les apports en eau.
Pour toutes les zones gravillonnées, les techniques thermiques peuvent être employées (chalumeau ou eau chaude). Plusieurs passages peuvent être nécessaires pour venir à bout de toutes les racines. Lors de la création des zones gravillonnées, prévoir l’installation de géotextile. Il permet d’éviter la levée des herbes indésirables dans vos allées par exemple. Ce matériau est très résistant et évite la stagnation de l’eau en la filtrant.
Pour tout ce qui est talus/pentes/merlon, pensez à l’installation de végétaux qui s’étalent voire à installer des bâches. Les combinaisons de plantes qui s’apportent des bénéfices mutuels sont également à privilégier. Cela permet de favoriser le développement de la biodiversité et de limiter le développement d’espèces indésirables. La mise en place de pelouse s’avère être aussi un bon choix.
Le désherbage mécanique fait également partie des solutions notamment à l’aide de brosses rotatives ou de râteaux. Certains modèles sont adaptables à un porte-outil ou à un microtracteur. Ce type de désherbage demande souvent du temps et plusieurs passages mais reste efficace.
Se préparer à la fin du glyphosate
Enfin, si un désherbage chimique reste nécessaire, des produits plus respectueux de l’environnement sont à votre disposition. Il faut alors prendre en compte le type de sol, les adventices présentes et le mode d’action du produit. Les alternatives aux produits chimiques existent. Il faut garder en tête que chaque zone est à traiter différemment, le mieux est d’y penser dès la conception de ces espaces. L’appel à un paysagiste pour vous conseiller peut être bénéfique.
Pensez dès maintenant à tester ces différentes techniques avant la fin de vos produits chimiques afin de vous rattraper en cas d’extrême nécessité avec le produit restant. « Alors, maintenant que vos cours de ferme sont propres, profitez-en ! »
Rappel de la règlementation
Depuis le 1er janvier 2019, la réglementation contre l’utilisation des pesticides chimiques (herbicides, fongicides, acaricides, anti-limaces…) pour les jardiniers amateurs a évolué. Il n’est plus possible de les acheter, de les utiliser et de les stocker pour jardiner ou désherber. Les pesticides de bio-contrôle, à faible risque ou utilisables en agriculture biologique restent autorisés.
Source : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/comment-jardiner-sanspesticides
L’annexe 1 de l’arrêté préfectoral du 1er février 2008 prévoit l’interdiction de tout traitement phytosanitaire dans et à moins d’un mètre de tout cours d’eau ou point d’eau (non listé sur les cartes IGN 1/25 000), fossé (même à sec) ainsi que le traitement des caniveaux, avaloirs et bouches d’égout.