L’outil d’aide à la décision Aunéor poursuit son développement dans chaque filière : Porc, Ruminant, Volaille chair, Poulette et bientôt Pondeuse. Aunéor est un précieux outil pour améliorer la conduite des élevages. En constante amélioration, il se dote régulièrement de nouvelles fonctionnalités pour un accompagnement technicoéconomique toujours plus fin.
Volaille chair
Que ce soit pour le technicien ou pour l’éleveur, la tablette Aunéor utilisée en Volaille chair est un véritable outil de travail au quotidien. Elle recense pour chaque bâtiment les informations sur le lot en place et garantit la traçabilité. Chaque jour, l’éleveur renseigne la mortalité, la consommation d’eau et le poids des animaux. Ces données sont précieuses à la fois pour le suivi de production et pour établir le planning d’abattage. « Plus besoin d’appeler pour communiquer ses poids chaque lundi », note Coline Brame, responsable Volaille chair chez Le Gouessant. L’incrémentation des données au fil des jours permet une analyse fine sans attendre la fin de la bande. « On reçoit des alertes en cas de déviation de poids ou de mortalité par rapport aux attendus, on peut repérer plus rapidement quand ça dérape et chercher les causes ». L’éleveur consulte sur la tablette les comptes-rendus du technicien et visualise les plans d’actions en cours ou terminés. « Chaque suivi de lot est consultable dans l’historique ». Quant à la traçabilité sanitaire, elle est utilisée lors des bilans abattoirs dans un objectif de démédication.
Autre avantage, le programme alimentaire mentionne la quantité d’aliment prévue, celle livrée et celle à commander. La réponse du lot face à un changement d’aliment par exemple est de suite lisible. « Il est plus facile de répondre à un éleveur inquiet car on met en perspective des données objectives avec le pilotage du lot ». En 2024, Aunéor évolue en intégrant quatre indicateurs économiques : indice de consommation, poids, GMQ et MPA (1). « C’est une attente forte des éleveurs d’avoir un retour économique au regard des actions techniques mises en place ». L’objectif est de pouvoir comparer les résultats entre lots, avec la moyenne de l’élevage et avec celle de Le Gouessant.
(1) GMQ : gain moyen quotidien ;
MPA : marge poussin aliment
Élevage laitier
On ne compte plus le nombre d’outils connectés dans un élevage laitier. Les données collectées alimentent les outils d’expertise qui fournissent des indicateurs de pilotage pour progresser en technique. Côté économique, l’éleveur dispose du bilan comptable qui est une photo à postériori et ne permet pas de gérer en temps réel. « Avec Aunéor, nous donnons à l’éleveur une vision de l’efficacité économique de l’atelier lait via le volume de marge brute », décrit Muriel Johan, responsable conseil et numérique au sein de l’activité Ruminant. Les datas réceptionnées automatiquement sont synthétisées, exploitées et rendues lisibles. L’éleveur reçoit un tableau de bord mensuel, structuré et très visuel, avec vingt critères techniques influant sur la marge brute. « Avec ce tableau de pilotage entre les mains, il dispose des informations techniques et économiques clés, il voit comment évolue la marge de l’élevage et quels sont les facteurs techniques qui expliquent ces évolutions ». Il peut aussi comparer ses résultats à la moyenne et aux 10 % meilleurs du groupe connecté et repérer les leviers de performance : production des primipares, efficacité alimentaire, jours de lactation… « Avec ce tableau de bord synthétique et pertinent, l’éleveur est acteur de son pilotage ». Libre à lui par la suite d’aller plus loin, de mettre en place des moyens d’expertise pour améliorer la rentabilité de l’atelier.
Élevage porcin
Identifier les points de progrès en lien avec la rentabilité, mieux gérer les stocks et les achats en FAF, travailler un paramètre d’élevage en particulier, telles sont les trois fonctionnalités qu’offre Aunéor en élevage porcin. « Le numérique est une opportunité pour proposer de nouveaux services à nos adhérents », appuie Marie Sachello, chargée de développement numérique Porc. L’outil Aunéor en est la parfaite illustration. Une de ses applications se base sur les données technicoéconomiques de l’élevage pour mettre en lumière les points forts qui influent sur la rentabilité ainsi que les points d’amélioration. Par exemple, est-ce le nombre de porcelets sevrés ou le GMQ qui impacte le plus la marge de l’exploitation ? « On repère où est la marge de progrès, quel critère est à améliorer en priorité. Augmenter le nombre de sevrés implique plus de cochons à héberger. Si ce n’est pas possible sur la ferme, on cherche ce qui peut être proposé et on chiffre les solutions ». L’idée est de déterminer des objectifs et d’établir un plan d’actions. Le technicien présente une synthèse à l’éleveur deux à trois fois dans l’année à chaque clôture GTE, ou plus souvent si besoin. Le second module d’Aunéor Porc est destiné aux éleveurs en FAF complète ou avec aliment complémentaire. En tenant compte des formulations d’aliments et des productions de la ferme, l’outil calcule les besoins en matières premières. « L’éleveur peut optimiser les achats en fonction de sa capacité de stockage et des prix de marché ». Il a une vision claire de la gestion des stocks et des achats sur l’année.
En parallèle, la data permet d’accompagner les éleveurs de façon personnalisée sur des demandes particulières. « Un de nos adhérents travaille sur la non-coupe de queue. On a construit pour lui un moyen de collecter les données de son élevage. Nous les exploitons et lui restituons un tableau de bord avec un indicateur non discutable ». Le suivi chiffré donne des éléments fiables pour orienter le travail autour de ce paramètre. Si Aunéor est aujourd’hui un outil aux mains des techniciens, il est prévu à terme que les éleveurs puissent accéder directement aux données via l’extranet ou d’autres supports.