Les volailles et les arbres font bon ménage. Planter des arbres dans les parcours des poulettes et poules pondeuses favorise leur bien-être et l’expression de leurs comportements naturels. Cette pratique d’agroforesterie, qui combine sur une même parcelle arbres et agriculture, a de nombreux atouts, pour les animaux, mais aussi environnementaux et même économiques. La coopérative Le Gouessant propose à ses adhérents une nouvelle offre de services en agroforesterie. Son objectif : accompagner au moins 50 % de ses éleveurs de pondeuses dans la plantation de leur parcours d’ici 2025.
Depuis de nombreuses années, Le Gouessant accompagne ses agriculteurs adhérents dans leur transition agroécologique. Parmi les pratiques d’intérêt, il y en a une à laquelle la Coopérative s’intéresse particulièrement : l’agroforesterie. La plantation d’arbres dans les parcours avicoles contribue au bien-être des animaux. Les volailles ont besoin d’un abri tous les 20-25 mètres pour se sentir prêtes à s’aventurer dans un espace découvert. La disposition d’arbustes en peigne à la sortie du bâtiment puis d’arbres espacés jusqu’au fond du parcours favorise l’exploration de tout l’espace et améliore le confort thermique de l’animal. Cette répartition des animaux va également permettre au parcours de conserver un meilleur taux d’enherbement. Parallèlement, la présence d’arbres contribue à la préservation de la biodiversité et permet de stocker du carbone, ce qui contribue activement à la lutte contre le réchauffement climatique.
Générer de la valeur grâce aux arbres
L’intérêt de l’agroforesterie va au-delà des enjeux environnementaux et de bien-être animal. Il s’agit aussi de générer de la valeur pour les adhérents et la Coopérative, en diversifiant les sources de revenus. Pour cela, Le Gouessant a identifié différentes filières de valorisation comme : le bois énergie (bois de taille), l’implantation d’essences à croissance rapide (peupliers, saules), fruits charnus (pommes, poires) ou à coque (noix, noisettes, châtaignes), mais aussi de sapins de Noël. Une étude a ensuite été réalisée pour évaluer l’intérêt de chacune de ces filières au regard des conditions pédoclimatiques, de leur rentabilité, de leur chaîne de valeur, mais aussi de leur compatibilité avec l’élevage de volailles. Notre objectif est de trouver des financements pour minimiser le reste à charge pour les éleveurs, voire créer de nouvelles sources de revenus. Par le mécénat, des aides publiques, le paiement pour services environnementaux, la valorisation du stockage carbone et de la biodiversité. Toutes les pistes sont explorées.