Comme déjà 40 % des adhérents de la Coopérative Le Gouessant, Adrien Montefusco, éleveur de porcs sur la commune de Saint-Yvi dans le Finistère, a décidé de passer d’une alimentation en miettes à une formule en farine. À la clé: une économie de 10 €/tonne d’aliment.
Avec la flambée des coûts de l’énergie et des matières premières, le prix de l’aliment a augmenté. La hausse est d’autant plus importante lorsque le procédé de fabrication nécessite une cuisson ou un pressage, comme c’est le cas pour les aliments en miettes ou en granulés. « Notre rôle chez Le Gouessant est d’accompagner les agriculteurs face à ces crises et de proposer des alternatives », rappelle Elise Bellec, technicienne Porc chez Le Gouessant. C’est pourquoi la Coopérative invite les agriculteurs à changer de type d’aliment. Adrien Montefusco, naisseur-engraisseur dans le Sud Finistère a d’ores et déjà franchi le pas et a opté pour une présentation farine pour l’ensemble de ses animaux.
Une économie de 8 000 € en un an
Lorsqu’en décembre dernier, Adrien apprend l’augmentation du coût de la miette qui atteint 10 €/tonne d’aliment, il n’a pas hésité à changer de présentation. « La transition a été très simple », témoigne l’éleveur. « Nous conseillons tout de même d’avoir un silo vide et propre lors du changement », précise Elise. « Pour le reste, je n’ai pas vu de différence dans la conduite alimentaire des animaux », explique Adrien. « Les formulations étant similaires entre les types d’aliments proposés, la transition de l’un à l’autre ne devrait pas avoir d’incidence sur les résultats technicoéconomiques », ajoute la technicienne. Ainsi, avec le changement de présentation sur les aliments concernés, Adrien devrait faire une économie de 8 000 € sur l’année. « Ma seule crainte concernait les risques de colmatages dans les tuyaux ou les silos, mais ce n’est pas le cas », assure-t-il.
Maîtriser ses charges
Parallèlement, Adrien contractualise 40 % de son aliment avec Le Gouessant. Une pratique qui lui permet de mieux maîtriser les coûts d’alimentation et d’anticiper sa conduite d’élevage. Mais le jeune quarantenaire ne s’est pas lancé dans les marchés à terme à l’aveugle. Il a notamment suivi, il y a dix ans, une formation avec Le Gouessant, pour en comprendre les rouages. « Lorsque Elise me propose un contrat, il faut faire très vite, j’ai quelques heures pour me décider et analyser la rentabilité de l’offre », met en garde l’éleveur. « Nous travaillons actuellement sur nos offres de contractualisation afin de répondre efficacement aux variations de marché et de permettre à nos adhérents de gagner en autonomie », conclut la technicienne.