Éric Mariau est à la tête d’une exploitation mixte en porc, lait et céréales aux Portes du Coglais (35). À 41 ans, il vient d’investir 400 000 € dans la construction d’un ensemble de 220 places de post-sevrage, 660 places d’engraissement et 135 places d’embarquement. Un projet simple de conception mais nécessaire pour assurer la pérennité de son atelier porc.
« Je me suis installé en 2006, suite aux départs en retraite successifs de mes parents. Mon bâtiment d’engraissement devenait vétuste et, avec l’évolution des tailles de portées, je venais à manquer de place » explique Éric Mariau. Après 3 ans de réflexion et accompagné par Pascal Hamon, technicien bâtiment de la Coopérative, il démarre la construction de deux bâtiments neufs dans lesquels il investit 400 000 €.
Plus de souplesse dans le travail
Le premier bâtiment se compose d’une salle de post-sevrage et d’une salle d’engraissement de 220 places chacune, d’un local d’embarquement de 135 places et d’un local technique multiphase. Le second offre deux salles de 220 places d’engraissement. Le tout sous charpente fermette avec plafond plat isolé par 50 mm de mousse polyuréthane. « Grâce à cet investissement, je vais pouvoir engraisser tous mes porcelets sur place, alors qu’auparavant j’étais contraint de vendre 15 % de mes laitons à l’extérieur par manque de place. J’ai également pour projet de transformer mon ancien post-sevrage en gestante pour plus de souplesse dans le travail » témoigne Éric, avec enthousiasme.
Une ventilation statique régulée
Le choix s’est porté sur une ventilation statique régulée avec rideaux. « Le bâtiment est orienté dans les vents dominants » précise Pascal Hamon. « Son orientation permet à l’air de rentrer à l’ouest et de sortir par l’est. Les rideaux s’ouvrent et se ferment en fonction de la température intérieure désirée. » Ce système de ventilation en fait un bâtiment simple de conception et de fonctionnement, donc économe. Éric confie qu’il a d’abord été séduit par le coût de ce projet, bien qu’il y voit aujourd’hui d’autres avantages : « le système étant peu automatisé, on peut se faire remplacer plus facilement et il y a moins de maintenance. Et puis, c’est un bâtiment agréable au quotidien. On n’a pas besoin d’allumer en journée, les rideaux translucides laissent entrer la lumière naturelle et aux beaux jours, lorsqu’ils seront ouverts, j’aurai une vue sur l’extérieur depuis ma porcherie. »
Des zones de confort en post-sevrage
Pour des raisons budgétaires, l’éleveur a opté pour des densités classiques à savoir 0,30 m2 par porc en post-sevrage, 0,70 m2 en engraissement et 2 porcs au m2 en embarquement. Pour le confort des animaux et dans une logique d’économies d’énergie, des niches ont été installées en post-sevrage où un caillebotis PVC permettra de garder des animaux propres. La préfosse en béton banché est d’une hauteur d’1,50 m, l’élévation est composée d’un mur en béton préfabriqué d’1,30 m et d’un rideau. En parallèle, l’alimentation multiphase devrait faciliter les transitions en adaptant l’aliment et la quantité distribuée au poids des porcs.
Un bâtiment évolutif
« L’indice de consommation de l’élevage était pénalisé par mes vieux bâtiments » explique Éric. « En faisant un bâtiment neuf, moins onéreux et adaptable, j’espère atteindre les mêmes indices que dans un bâtiment traditionnel. La différence, c’est qu’on ne sait pas de quoi sera fait demain, et que ce type de bâtiment est évolutif aux attentes sociétales. Si dans 10 ans, il faut mettre les cochons dehors, ce sera possible ! » témoigne l’éleveur qui se projette déjà dans l’avenir de son métier.
COUP D’OEIL SUR LES MONTANTS PAR PLACE :