Le Gouessant s’engage dans un programme de recherche innovant, labellisé par les pôles de compétitivité français. Il vise à substituer, dans les aliments aquacoles, l’intégralité des matières premières marines classiques par de nouveaux ingrédients. Un projet ambitieux pour le développement durable de l’aquaculture en France et dans le monde.
Aujourd’hui, les aliments aquacoles contiennent une part importante de farines et d’huile de poisson. Ces matières premières marines se raréfient, en raison de l’augmentation de la consommation de poissons au niveau mondial. Leur substitution devient donc une priorité pour le développement durable de l’aquaculture. Conscient de cet enjeu, Le Gouessant travaille à imaginer les aliments aquacoles de demain. Cette aventure passionnante, baptisée programme NINAqua (Nouveaux Ingrédients pour de Nouveaux Aliments AQUAcoles), mobilise de nombreux talents et énergies : l’équipe recherche et développement du Gouessant avec Yann Marchand en chef de projet, ainsi que 9 autres partenaires industriels et académiques, dont l’Inra, l’Institut Pasteur et l’Ifremer.
Un projet innovant labellisé
NINAqua a été labellisé par 5 pôles de compétitivité français (Pôle Mer Bretagne, Aquimer, Pôle Mer Méditerranée, Agri Sud-Ouest Innovation, Hydreos), et sélectionné comme « projet innovant »
dans le cadre du dernier appel à projets du Fonds Unique Interministériel (FUI). À ce titre, ce programme dont le budget total s’élève à 5,3 millions d’euros, va bénéficier d’un financement partiel de la Banque Publique d’Investissement pour appuyer les recherches. Reste désormais aux partenaires (Fermentalg, Algae Natural Food, Lesaffre, Copalis) à se mettre au travail avec les acteurs de la recherche publique pour sélectionner les ingrédients et les produire, formuler les aliments et les fabriquer, et enfin les tester en structures expérimentales, puis en conditions réelles d’élevage.
Micro algues et insectes
Treize recettes alternatives d’aliments aquacoles pour la truite et le bar devraient être élaborées d’ici 2019. Les chercheurs en vérifieront les performances, mais aussi leur acceptabilité sociétale et environnementale. Parmi les ingrédients candidats au renouveau des aliments aquacoles, citons les protéines végétales (soja), les protéines animales transformées, les micro-algues, les levures… et les farines d’insectes hydrolysées ! Ces petites bêtes étant, selon les dires de nombre d’experts internationaux, d’intéressantes alternatives pour nourrir demain l’Humanité.
Bon appétit !